Je m’appelle Adrien et je suis musicien professionnel depuis vingt ans. Contrebassiste de cœur et de métier. Je joue autant du répertoire symphonique, de la musique traditionnelle que du rock indé. Mon métier m'a également amené à parcourir les quatre coins de la France, et parfois même au-delà, pour partager ma passion. En outre, j'ai le plaisir de contribuer à la composition musicale pour le théâtre et de participer à des projets novateurs où se mêlent musique contemporaine, exploration de répertoires traditionnelle et geste chorégraphique.
Si j’ai décidé aujourd'hui de vous accompagner, de lancer ce podcast et de laisser mon baluchon d’artiste de côté, c'est que je suis conscient que cette vocation passionnante peut être dévorante et nous renvoyer durement à notre vulnérabilité.
J’ai à cœur de contribuer à votre épanouissement et de vous offrir ce qu’il ne m’a pas été aisé de trouver en tant que jeune artiste pour faire face aux affres du stress, du doute, des angoisses, des tensions et douleurs physiques.
Je suis un enfant introverti, timide et peureux (pas pour rien que je vouvoie les gens) qui trouve refuge dans l'art du conte et du théâtre, des univers où l'imaginaire et les mots se mêlent pour créer des moments d'une rare intensité émotionnelle.
L’art est mon cadre sûr.
Sur scène, il ne peut rien m’arriver.
À 15 ans, mon destin semble tracé : je serai comédien. Cependant, une déception amoureuse et un échec personnel à 18 ans ébranlent mes certitudes, me poussant à abandonner cette voie.
Mais la vie trouve toujours un chemin et elle me guide vers la musique.
À 20 ans, je plonge corps et âme dans cet art, entamant tardivement des études au conservatoire (première dictée musicale à 20 ans !). J’explore le son grave et velouté de la contrebasse tout en intégrant des formations de jazz et de chanson.
Pourtant, ma passion enflammée finit par me confronter à mes propres limites physiques : tendinopathies (à répétition), lombalgies et acouphènes. Les premiers signes de fatigue et de douleur émergent, me rappelant cruellement ma vulnérabilité et mes limites.
Mes angoisses nocturnes liées à la peur de l’échec, ce trac démesuré qui m’assaille à mesure que les échéances prennent de l’importance et le stress de la performance me laissent souvent désemparé.
Seul, je suis incapable de trouver calme, équilibre et apaisement. J’éprouve même tellement de honte face à ces difficultés que j’en parle peu (Ah ! orgueil quand tu nous tiens !)
Constat :
Je ne suis pas tout-puissant. La volonté et l'enthousiasme ne font pas tout.
Il est temps d'apprendre à s'écouter.
Dans ma quête de réconciliation avec moi-même, je rencontre le yoga qui sera la porte d’entrée d’une longue et lente exploration intérieure. Le premier pas salvateur vers une reconnexion à moi-même. Ces pas me mèneront naturellement aux arts martiaux pour explorer mon feu et mes peurs : le karaté (jusqu'à la ceinture noire), qi gong et maintenant le Systema, un étrange art martial russe basé sur l'écoute de soi et de son environnement.
Je découvre la technique Alexander qui va me permettre de développer une forme d’efficience dans le mouvement et dans le geste musical. Mon jeu devient plus délié. C'est à ce moment que je commence à pratiquer la méditation, regarder mes pensées devient un jeu amusant pour mon mental de singe en perpétuelle ébullition.
Je suis toujours autant stressé lors de mes prestations, notamment lors d'auditions et des concours d'orchestres. Je remédie chimiquement à mon système trop excité en utilisant des bêta-bloquants, un médicament originellement pour les gens sujets à la tachycardie qui permet d'annihiler les manifestations physiques du stress… Une panacée banale chez les musiciens classiques.
Je ne tremble plus quand je joue, mais j'ai le sentiment de tricher et de trahir l’art.
C’est le moment de s’allonger sur le divan et d’explorer ma psyché dans les fumées de docteur Freud.
Je me passionne alors pour l'étude de la psychologie humaine. Je me forme à l'ennéagramme et m'émerveille de l'étonnant panel des motivations des êtres humains, j’étudie les neurosciences et découvre les blagues que nous joue notre cerveau, la CNV (communication non violente) me permet de me reconnecter à mes besoins profonds et de développer mon vocabulaire émotionnel et enfin l’Analyse transactionnelle me donne une carte qui me laisse seul maître de l’écriture de mon histoire personnelle (ah la responsabilité ;).
Je me forme à l’hypnose et aux techniques de visualisation qui me permettront d’aborder le stress et le trac d’un œil nouveau. Ces découvertes vont me permettre de ne plus prendre de bêta-bloquants pour les concours d’orchestre (ouf !).
Je joue de plus en plus, le téléphone sonne et je suis appelé à droite à gauche. Certains de mes projets artistiques aboutissent et j’ai la joie de tourner de partout.
La vie trouve toujours un chemin, certes il y a toujours des doutes, mais la route est belle et intense.
Je continue mon chemin, avec mon baluchon sur l’épaule et l’adulte que je suis foule le sol avec confiance.
Depuis trois ans, j'ai le privilège de contribuer au bien-être des artistes dans le cadre du chantier des Francofolies. J'aide les artistes émergents à ne pas transformer leur vocation en tord-boyaux.
Si toi aussi (oui, je me permets le tutoiement maintenant qu’on se connaît) il t’arrive de douter, si toi aussi le stress peut parfois te ronger les entrailles, si toi aussi ton dos ne veut plus te supporter, alors tu es au bon endroit.
Bienvenue dans cette exploration. Je me propose de t’aider pour ne pas perdre de temps et ne pas passer en force sur toi. Je te promets que je ne connais pas de recette miracle, mais que j’adresse tout ce que j'entreprends avec authenticité, intégrité et passion.